Les Éditions POÉTISTHME






Née au bord de l’Atlantique, notre édition est imprégnée de l’énergie et de la dynamique de nos paysages. Fondamentalement océanique, elle est un carrefour qui met en jeu ce qui jaillit des rencontres pour tisser une culture du partage, en mouvement perpétuel.

Notre Maison d’Edition entend être un Foyer Commun : un foyer aux mille voix et visages.

Un foyer sans frontière, non parce qu’il nie l’étranger mais parce qu’il considère l’Autre comme un Semblable et remet en question les limites, les tracés illusoires qui veulent nous séparer.

Un foyer éditorial qui réunit autour d’un même feu nos individualités convergentes, nos légitimes étrangetés communes…

Un foyer, enfin, qui cherche à établir un écosystème solidaire et circulaire pour rompre avec la vision de la littérature comme expérience solitaire. Notre politique éditoriale s’engage pour des métamorphoses artistiques et sociales.



LE PARTI-PRIS DE LA POÉSIE



Notre proposition éditoriale : mettre en circulation des écrits transversaux que l’on ne peut apprécier sans faire un pas de côté – des vies latérales qui se sont refusées au littéral. Nous assumons une littérature qui se dérobe au couperet de la verticalité et à la sécheresse de l’orthodoxie. Nous revendiquons une littérature horizontale, transnationale – une littérature qui est le carrefour où se rencontrent les langages pour donner forme et visibilité au dialogue entre des voix différentes. Nous prenons donc le parti de faire face aux tensions dans le rapport à la langue pour questionner la dimension linguistique de la condition humaine – car la Parole, qu’on la méprise, la manipule ou la révère, est le point nodal de notre existence commune.

Si nous mettons en partage des écrits – des fragments –  des fulgurances à caractère poétique, c’est parce que nous croyons qu’ils sont le lieu-dit où se manifeste, avec clarté, que la langue – la culture – l’identité, ne sont pas une totalité close ou figée, mais bien le fruit d’un processus, d’un geste élancé de Soi vers l’Autre. La poésie se confronte aux certitudes – démantèle le cadre identitaire – met en branle l’autorité illusoire, notamment celle des frontières en le Je et le Nous : deux sujets qui s’interrogent mutuellement dans le poème.

Pour Nous, éditer de la poésie, c’est revendiquer une manière de prêter attention au langage en décalage avec les usages. Non pas pour sombrer dans le particularisme ou dans un discours intellectuel nombriliste, mais pour tenter de recréer du commun sans méconnaître les identités ou, dit autrement, de permettre aux identités de s’inscrire dans le langage commun. Ce mouvement s’accomplit, selon nous, dans le poème.




NOS COLLECTIONS



FEU DE BRANDES

voix-brûlots – compositions au bord du poétique – paroles houleuses & émotions cahot-iques – textes qui se tissent sur la brèche – mailles obliques – scories & mété-or-es – secousses s-isthm-iques où confluent nos passions atomiques.

« Les abrutis ne voient le beau que dans les belles choses », Arthur Cravan, Maintenant (1912).



GYROVAGUE

voix enlacées non corsetées – mots choraux dont l’arborescence donne naissance à des mots-coraux – récifs où l’on s’échoue & se retrouve – paroles qui se répondent dans le désert des siècles – par-delà l’écart incommensurable une langue de terre qui joint lettre à l’être.

« Les évènements m’ennuient. Les évènements sont l’écume des choses. C’est la mer qui m’intéresse. C’est dans la mer que l’on pêche ; c’est sur elle que l’on navigue ; c’est en elle que l’on plonge… », Paul Valéry.



CIRCUMNAVIGATION

« L’errance est vocation », disait Glissant. Pour nous, elle sera raison : raison d’éditer, de chercher dans l’ailleurs – d’un îlot, d’une nation – des voix qui ouvrent des voies pour penser l’écart entre le proche et le loin – cet entre-deux que nous nommons isthme. À travers l’errance, nous voulons quitter l’exil intérieur auquel nous condamnent les racines langagières : nous voilà partis à la quête d’un verbe qui n’existe qu’autre part.

Ni conquérant ni explorateur, nous nous considérons comme des errants qui rêvons d’observer un peu du Tout que l’on sait hors de nous. Il s’agira ici de traduire des œuvres en langues étrangères tout en cherchant à garder ce qu’elles ont d’étranger ou d’étrangeté : c’est la quête de l’union sans l’altération de ce qui au départ était altérité.

De l’autre à l’union, nous voulons penser par-delà l’existant pour voguer vers la mer qu’on appelle possible. Qu’importe si l’unité manque dans cette collection : le chaos est le monde, nous rendrons compte de lui. Ce qui importe au fond, c’est d’être toujours apte à changer de cap au gré des étoiles, tout en gardant un œil sur le sens de l’errance : s’en aller de soi-même et de tout territoire.

Sur les eaux, il y a des flots et la barque de la langue subit leurs assauts : c’est heureux, on ne peut rêver mieux. Le chaos est le monde et la langue un mouvement ; l’errance est vocation et l’isthme est notre barque.



Pour en savoir plus sur notre démarche éditoriale :


︎︎︎ OURS (nos convictions éditoriales)