saline

“saline, c’est un conte disséminé, consumé par le blanc, qui va droit au blanc pour atteindre le coeur des choses et des émotions. Chaque mot a la fragilité de ces ponts vacillants faits de barques. Chaque vers est un clignotement de phare qui nous surprend alors que l’on se croit perdu dans l’obscurité. Chaque page est un instant à habiter, à la rencontre de la lumière qui vient.

On se laisse volontiers guider par les souffles d’amour murmurés, par les images éclatantes de la floraison de sel du désir, tout en chancelant, en pensant au vertige que cela entraîne parfois, et aux menaces qui planent dans l’écho du cri des cormorans. 

Maëlan Le Bourdonnec dit n’écrire « que par fissures ». C’est sans doute pour mieux restaurer le sensible dans toute sa complexité — c’est-à-dire dans sa tension entre douceur et douleur, entre raison et passion.”


Extrait de la préface de loan diaz

“Un tout petit livre composé de textes courts, deux ou trois vers, quatre ou cinq par page tout au plus. Concentré de poésie. Des fissures, des condensés d’émotions pour évoquer le désir, les corps, les nudités… Quelque chose est raconté, entre les mots et le blanc sur chaque page – ces blancs entre les courts poèmes, racontent un amour, une rencontre : « Tu m’as tout de suite plu / comme une pluie du passé ». Maëlan Le Bourdonnec témoigne que la poésie n’a pas toujours besoin de beaucoup de mots pour affirmer sa présence. Juste quelques brèches, quelques images et des émotions effleurées suffisent. Le peu de mots pour une certaine pudeur ou plus donner une force au poème.”

cécile guivarch pour Terre à ciel